Difficiles à recycler, ces bouts de plastiques sont pourtant inutiles pour l’homme. Et ils sont un véritable danger pour les animaux aquatiques. Pour la troisième année consécutive on célèbre le 3 février : la Journée internationale sans paille.
À quoi sert cette journée mondiale ? Que dit la loi au sujet de l’utilisation des pailles en plastique ? Faisons un tour d’horizon de la situation actuelle.
La création de la Journée Internationale
La première édition de cette journée est récente, et ne date que du 3 février 2018. Elle a été créée par un collectif d’associations participant au projet Bye Paille, porté par l’association Low Carbon City.
Le but de cette association est de réduire l’empreinte carbone de la consommation humaine. Ici, il s’agit de sensibiliser une journée par an la population mondiale. Comment ? En lui proposant de refuser ce petit tube de plastique polluant avec le verre commandé dans un bar ou un restaurant. Et de ne pas en utiliser à la maison.
Facilement jetées au sol, les pailles jonchent les plages et la nature, elles créent une pollution à la fois visuelle et non biodégradable.
Ce sont plus de 35 pays qui participent à cette journée internationale.
Où en est-on concrètement ?
Chaque jour dans le monde, nous consommons encore 500 millions de pailles. La plupart sont jetées après une utilisation qui n’excède pas les 10 minutes ! D’où la question de se poser légitimement quelle peut bien être leur utilité…
Décomposées en une multitude de petits morceaux de plastique, elles finissent dans le nez des tortues ou l’estomac des oiseaux, des poissons ou autres espèces marines. Outre les dangers d’ingestion, lorsque la vie marine les consomme, elle voit son système reproducteur énormément perturbé.
Les plastiques à usage unique font l’objet d’une interdiction depuis le 1er janvier 2020. Ce décret fait suite aux dispositions de la loi Egalim d’octobre 2018. Il est cependant prévu un délai d’écoulement des stocks de 6 mois, pour les articles fabriqués ou importés avant le 1er janvier. Il concerne les pailles, mais aussi les assiettes jetables de cuisine, les couverts, plateaux-repas, piques à steak, saladiers et boîtes, ou encore pots à glace.
Une exemption est accordée au 3 juillet 2021 pour les produits compostables contenant 50% de matières bisourcées, ainsi que les couverts utilisés dans les établissements ferroviaires, aériens et maritimes, et les établissements pénitentiaires. Le gouvernement français a voté la fin de cette utilisation à l’horizon 2040.
Du répit pour les océans ?
Le Parlement européen valide cette interdiction alors que ce sont 25 millions de tonnes de déchets en plastique qui sont produites chaque année dans l’Union européenne. Parmi ces 2 millions de tonnes, seul un quart est recyclé.
Selon la Commission Européenne « 80% des déchets marins sont en plastique ».
L’interdiction, notamment en France, demandant un délai à l’aube de l’année 2040, l’amendement fixera tous les 5 ans les objectifs successifs à atteindre, en termes de réutilisation et de recyclage.
Une sortie progressive qui durera donc 20 ans. On ne peut pas encore dire si elle sera bien respectée et quels effets elle aura sur les océans. On espère néanmoins réduire les mers de plastique découvertes ci et là. Notamment comme celle du nord-est de l’océan pacifique, s’étendant sur plus d’1,6 million de kilomètres carrés.
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