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Lors des épisodes de fortes pluies, il est fréquent que les eaux soient polluées par les infiltrations dans les nappes phréatiques. Cela dégrade la qualité des eaux souterraines et de rendre l’eau potable impropre à la consommation. Mais tout dépend de la nature des sols et du type de captage.

Toutes les régions ne sont pas exposées de la même façon à cette pollution : tout dépend de la nature du sous-sol ainsi que du type de pompage des eaux. Le phénomène est lié au ruissellement et aux infiltrations.

En cas de très fortes précipitations, les sols perméables sont les plus vulnérables : c’est en particulier le cas pour les bassins sédimentaires. Ces régions sont caractérisées par un substrat calcaire, parfois recouvert d’une couche argileuse. Les précipitations s’infiltrent alors rapidement, chargeant la nappe phréatique de matières en suspension pouvant rendre l’eau impropre à la consommation.

Ruissellement et infiltrations dans la nappe phréatique

On distingue trois types de nappes phréatiques :

les nappes « libres », c’est à dire situées sous la surface du sol et alimentées directement par l’infiltration des eaux de surface ;
les nappes « captives », séparées par une couche imperméable ;
– et les nappes « alluviales », situées dans le lit des rivières et directement influencées par la qualité des eaux de celles-ci.

En cas de fortes pluies, le ruissellement entraîne de nombreux éléments du sol : matière organique, divers dépôts d’origine naturelle, agricole et / ou industrielle. Les reliefs « karstiques » sont les plus vulnérables : il s’agit des plateaux calcaires très fissurés par l’érosion, dans lesquels l’eau s’infiltre très rapidement et se retrouve dans la nappe via des réseaux complexes de failles.

De même, les rivières qui circulent sur ces reliefs sont impactées : en cas de crue, la rivière est chargée de débris et de dépôts de toute sorte qui vont polluer la nappe phréatique par des matières en suspension et des particules colloïdales. On parle alors de « turbidité », c’est à dire la teneur d’un fluide en matières qui le troublent.

Différents types de pompage

La production d’eau potable varie selon les régions et le milieu naturel ; les captages bruts pompent l’eau dans la nappe phréatique. Les captages dans la nappe « libre » sont les plus vulnérables aux fortes précipitations et à l’environnement. C’est pourquoi l’on prévoit souvent des périmètres de protection autour des captages. Cependant, ces périmètres ne suffisent pas à protéger la nappe sous-jacente en cas de très fortes précipitations, de ruissellement et d’infiltrations.
De nombreux captages bruts sont abandonnés, que ce soit à cause de pollution chronique agricole (nitrates, pesticides) ou par des épisodes de turbidité devenus trop rapprochés.
Les pompages dans les nappes captives ne sont pas concernés par cette vulnérabilité, car l’eau polluée n’y parvient pas de façon directe.

Enfin, les eaux provenant des stations de retraitement des eaux usées et pluviales sont protégées de ce type de pollution sauf lorsque de violents orages dépassent la capacité du réseau ou lorsque la station d’épuration est victime d’inondation.

Un risque pour la santé

Outre le fait que l’eau change de couleur, devenant blanchâtre à marron, et prend une odeur terreuse ou de détergeant, elle se charge aussi de matières organiques (virus) pouvant conduire à des affections de type gastro-entérite.

Dans certains cas, un risque chimique existe lorsque le ruissellement a entrainé des particules de métaux en suspension (arsenic, hydrocarbures,…). Dans ces situations de crise, les autorités prennent alors des décisions d’interdiction temporaire de consommer l’eau du robinet.


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